Médecine nucléaire, radio-isotopes
et l'industrie électronucléaire

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octobre 1991

La Campagne contre l'expansion du nucléaire a joué un rôle important dans l'initiation d'un débat parlementaire sur le nucléaire, en lançant en 1991 un projet de loi qui voulait interdire d'accorder des permis d'opération aux nouveaux réacteurs nucléaires pour un périod de 50 ans.

Un des arguments utilisés par les porte-parole de l'industrie pour miner tout appui à ce projet de loi soutenait que cette loi aurait un impact négatif sur le médecine nucléaire et sur la recherche scientifique, en éliminant une source importante des radio-isotopes (dont un partie -- notamment le cobalt-60 -- est produite dans les réacteurs d'Ontario-Hydro). Mais c'est d'induire la population en erreur, comme la document qui suit tente de le démontrer.



Les porte-parole de l'industrie nucléaire canadienne trompent la population quand ils soutiennent que le Projet de loi C-204 aurait un effet subit et dangereusement négatif, nuisible à la médecine nucléaire et à l'usage de la radiation dans l'industrie et la recherche scientifique. (Voir ci-joint un document chronologique avec des commentaires de scientifiques indépendants dans les domaines de la physique nucléaire et de la médecine nucléaire, ainsi que dans d'autres champs de la médecine et des sciences.)

Il est donc erroné de dire que la médecine nucléaire ou l'usage de radiation en recherche scientifique et en industrie dépendent essentiellement, d'une maniére ou d'une autre, des réacteurs nucléaires. Ces activités, médicales, industrielles ou scientifiques, existaient bien avant les premiers réacteurs nucléaires et continueront d'avoir cours bien après la fermeture des derniers réacteurs.

ANNEXE:

CHRONOLOGIE ABRÉGÉE DE LA CONTROVERSE « SLOWPOKE »
AU CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE (CHUS)

À l'automne de 1987, Énergie Atomique du Canada Ltée (ÉACL) , à huis clos et sans avis public, entreprend de négocier, avec les autorités du Centre hospitalier de l'université de Sherbrooke (CHUS) , l'installation gratuite -- c'est-à-dire aux frais des contribuable canadiens -- du prototype d'une nouvelle génération de réacteurs nucléaires pouvant assurer le chauffage du complexe hospitalier. (Avec une population de plus de 75 000 habitants, plus environ 10 000 étudiant(e)s de niveau collègial ou universitaire, Sherbrooke est la principale ville de l'Estrie.)

L'idée est particulièrement bien reçue par le Dr. Étienne LeBel, ancien directeur du Département de médecine nucléaire, qui dira (beaucoup plus tard) que le réacteur SLOWPOKE de 10 mégawatts proposé par ÉACL propulserait le CHUS à l'avant-garde de la technologie en médecine nucléaire par la production de radio-isotopes.

extraits de la publication
«David contre le Goliath nucléaire : victoire environnementale en Estrie»
publiée en 1990 par
Coalition pour la surveillance du nucléaire (COSUN)

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