Le Nucleaire n'offre pas de solution au changement climatique.

Campagne contre l'expansion du nucléaire

COMMUNIQUÉ


Le Nucléaire n'offre pas de solution
au changement climatique.



Ottawa, le 28 novembre, 1997 -- Le Canada ne devrait pas obtenir de « bons de crédit»  pour les gaz à effet de serre, selon les écologistes. Le premier ministre Jean Chrétien a suggéré que l'énergie nucléaire fasse partie intégrale de sa plate-forme lors des négociations à Kyoto sur les changements climatiques. L'Association nucléaire canadienne a fait valoir cette idée dans une annonce publicitaire parue dans les journaux plus tôt cette semaine. L'annonce enjoint le gouvernement fédéral d'inclure le nucléaire en tant que partie intégrale de la solution qui sera proposée à la conférence de Kyoto.

Selon Monsieur Gordon Edwards, du Regroupement pour la surveillance du nucléaire,

« Jean Chrétien radote s'il pense que les bonzes du nucléaire détiennent la solution au problème du réchauffement de la planète. Exporter des réacteurs nucléaires ne fait qu'accroître le problème en disséminant le plutonium, les déchets hautement radioactifs et des Tchernobyl potentiels partout dans le monde. Si le gouvernement fédéral veut réduire les émissions de gaz à effet de serre, il devrait plutôt faire baisser la facture énergétique des citoyens en mettant en place ici-même des programmes d'efficacité énergétique.» 

Selon une étude américaine (par Keepin et Kats), chaque dollar investi dans l'efficacité énergétique déplace sept fois plus de gaz carbonique que lorsqu'on l'investit dans le nucléaire. De plus, la Société royale du Canada conclut que « l'amélioration des mesures d'efficacité énergétique est la clé de la stabilisation des émissions de gaz carbonique reliées à l'énergie pour les 20 prochaines années.»  (rapport COGGER). Dans cette étude de la Société royale, on ne mentionne même pas l'énergie nucléaire comme source viable d'énergie de remplacement pour les combustibles fossiles.

Madame Irene Kock, de l'organisme Nuclear Awareness Project, dit que

« l'énergie nucléaire n'offre pas de solution aux changements climatiques. Ce n'est qu'une ruse de la part de l'industrie nucléaire mondiale pour éviter sa propre agonie. En plus du risque d'accidents catastrophiques, le nucléaire est dangereux à cause des émanations polluantes émises de façon routinière par les centrales. Des polluants radioactifs cancérigènes sont dégagés au cours de toutes les phases de la chaîne nucléaire, soit l'exploitation minière de l'uranium, le traitement du minerai et son affinage, la fabrication du combustible, l'utilisation des réacteurs et la gestion des déchets nucléaires. »

Marc Chénier, du Centre d'analyse des politiques énergétiques, fait remarquer que les réacteurs CANDU émettent du tritium de façon routinière. Le tritium est la forme radioactive de l'hydrogène: c'est un gaz cancérigène.

« La concentration de tritium autour des réacteurs CANDU est beaucoup plus élevée que celle attribuable au fond naturel. L'exposition des êtres humains au tritium et autres polluants radioactifs augmente le risque de cancer et autres problèmes de santé. Le combustible irradié cause la mort sur-le-champ; il reste toxique pendant des millions d'années. On n'a toujours pas trouvé la façon de se débarrasser de ces déchets nucléaires hautement radioactifs; c'est pourquoi on les stocke sur les sites des réacteurs partout à travers le monde.» 

Elizabeth May du Sierra Club du Canada maintient que

« l'industrie nucléaire et ses alliés au gouvernement utilisent le processus de négociations sur les changements climatiques pour tenter de ranimer une industrie moribonde. Le problème des changements climatiques est un des plus sérieux problèmes planétaires. En plus de n'offrir aucune solution au problème, l'industrie nucléaire accapare des fonds qui devraient plutôt être alloués à la mise en place de mesures d'efficacité énergétique.» 

Kristen Ostling, de la Campagne contre l'expansion du nucléaire, est d'avis

« que notre premier ministre semble avoir la tête coincée entre une mine d'uranium et un puits de pétrole. Le rôle de commis-voyageur pour l'industrie nucléaire canadienne et l'utilisation de sommes élevées de fonds publics pour financer des ventes de réacteurs ne devraient pas faire partie de ses fonctions. Il ne s'agit pas de choisir entre le nucléaire et les combustibles fossiles. La voie de l'avenir se trouve dans l'efficacité énergétique et les énergies douces.» 

Madame Ostling fait remarquer que les réacteurs CANDU ont subi toute une série d'accidents, de problèmes d'entretien et de mauvaise performance. En effet, les 19 réacteurs en service en Ontario n'ont fonctionné qu'à 66 pour cent de leur capacité en 1996. Qui plus est, on utilise couramment des centrales thermiques à combustibles fossiles de pair avec les centrales nucléaires afin de répondre aux variations quotidiennes dans la demande d'électricité; les centrale nucléaires ne sont pas assez flexibles pour s'ajuster sans préavis aux variations quotidiennes de la demande. Si on persiste à utiliser des centrales nucléaires, il faudra continuer à utiliser des centrales thermiques à combustibles fossiles.

- 30 -

Pour plus de renseignements, veuillez prendre contact avec:

Kristen Ostling, Campagne contre l'expansion du nucléaire 613-789-3634
Elizabeth May, Sierra Club du Canada, 613-241-4611
Louise Comeau, Sierra Club du Canada (à Kyoto), 011 81 75 222-1300
Irene Kock, Nuclear Awareness Project, 905-852-0571
Gordon Edwards, Canadian Coalition for Nuclear Responsibility, 514-489-5118
Marc Chénier, Centre d'analyse des politiques énergétiques, 514-527-2712


[ Un choix pour la vie. ] [ Répertoire du RSN ]











nombre de visites au site WEB du RSN
depuis le 27 mars 1997:

100 000 PLUS

(compteur remis à zéro à minuit, le 2 juillet 1998)